Édition du mardi 2 mars 2004
Plusieurs maires de grandes villes se disent «inquiets du malaise de la profession et des risques de nouvelles annulations de spectacles et autres manifestations culturelles»
« Oui, la crise des intermittents du spectacle concerne directement les collectivités locales et singulièrement les grandes villes et agglomérations. Lannulation des festivals de lété dernier en a largement témoigné », écrivent les maires de grandes villes dans lédition du 2 mars de «Grandes Villes Hebdo».
Plusieurs députés, maires de grandes villes, «inquiets du malaise de la profession et des risques de nouvelles annulations de spectacles et autres manifestations culturelles», ont ainsi adressé une lettre au Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, manifestant leur souhait dune reprise de dialogue avec les différentes coordinations et syndicats des intermittents.
Dans cette lettre, les élus rappellent notamment quà loccasion du 14 juillet 2003 «le président de la République avait clairement exprimé quelles devraient être les conditions de toute réforme réussie : reposer sur un vrai dialogue permettant un diagnostic partagé pour mener à bien ensuite le projet». Or, ces conditions «nont, semble-t-il, pas été réunies. Nous regrettons que toutes les parties directement concernées naient pas été davantage associées à cette réforme, en particulier les élus locaux qui sont directement ou indirectement employeurs dintermittents et financeurs du spectacle vivant».
Les élus constatent en outre que laccord du 13 novembre 2003 est «dénoncé par la quasi-totalité des coordinations et des syndicats professionnels».
Début décembre dernier, les maires de grandes villes avaient apporté leur soutien à la «plate-forme» des élus locaux sur lintermittence du spectacle, élaborée à linitiative de Pierre Albertini, député-maire de Rouen. Certaines grandes villes sétaient même déjà mobilisées au mois de septembre 2003 en votant des délibérations de soutien au mouvement des intermittents (Orléans, Poitiers, Perpignan, Le Mans, etc.).
Véritable «appel au dialogue interrompu» depuis lautomne dernier et entériné par la mise en uvre au début de 2004 du nouveau régime dassurance-chômage des artistes intermittents, la plate-forme des élus insiste tant sur la spécificité du statut de ces artistes que sur la nécessité de mettre fin aux abus perpétrés par certains - abus pour lesquels la totalité des artistes concernés et leurs employeurs spécifiques que sont les villes paient aujourdhui le prix fort. Les élus signataires souhaitent donc louverture du dialogue au plan local ou régional à partir de laccord, certes perfectible, de juin 2003 re-signé en septembre.
Les élus de grandes villes disent désormais attendre du gouvernement quil relance le dialogue avec les artistes qui apportent leur pierre au rayonnement culturel de leurs villes.c=http://www.doma
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